Vital Kamerhe s’est exprimé publiquement en tant que vice-premier ministre chargé de l’économie. Quatre jours après sa nomination, l’ancien directeur de cabinet de Félix Tshisekedi, s’est montré attentif à la demande de la population, mais aussi insisté sur les efforts à fournir.
« J’étais encore en Europe quand j’ai vu que les gens réclamaient que le dollar baisse, que les prix baissent. Cela ne peut être possible que si nous sommes rigoureux. Pour faire des réformes, le peuple doit aussi apporter sa part, accepter de faire des sacrifices. Comme le laboureur et ses enfants, que nous récoltons ensemble les fruits des efforts », a-t-il dit en marge de la cérémonie de remise et reprise effectuée avec l’intérimaire Nicolas Kazadi.
Il a annoncé des réformes sans dire lesquelles: « Les réformateurs ont toujours été détestés, mais après ils sont applaudis parce qu’ils amènent le changement ».
Il s’est rangé derrière Félix Tshisekedi et a rappelé les grandes lignes de ce qui est attendu de ce pouvoir: « Nous allons travailler avec tout le monde. Tous nous sommes pour répondre à la promesse que le président de la République avait faite: l’amélioration des conditions de vie de la population, la promesse de voir le Congo retrouver sa vocation naturelle, c’est-à-dire la locomotive du décollage de l’économie africaine ».
D’abord condamné à 20 ans de travaux forcés pour détournements, corruption aggravée et blanchiment d’argent, sa peine à été ramenée à 13 ans de prison avant qu’il ne soit acquitté. Vital Kamerhe est attendu au tournant eu égard à l’ampleur de la situation économique du pays et aux demandes de la population. Il doit faire face à l’accélération de la formation des prix intérieurs avec un taux d’inflation établi à 5,1% en cumul annuel et à 17% en glissement annuel, et à 9,7% projeté à fin exercice tel que retenu par la mission préparatoire de la 4ème revue du programme économique du Gouvernement soutenu par le Fonds monétaire international. Vital Kamerhe doit également gérer les principaux indicateurs économiques. Bien que le taux de change accuse, à l’indicatif, une stabilité relative avec le franc congolais qui s’est échangé, au 17 mars, à un taux de 2031,99 contre 1 dollar américain, le gouvernement note, au marché parallèle, une légère dépréciation à hauteur 0,35% avec un taux de change de 2313,1 franc congolais contre 1 dollar américain.