Agé de 63 ans, l’ancien président de l’Assemblée nationale avait été condamné en avril 2020 à vingt ans de prison, une peine entre-temps réduite à treize ans.
Condamné à vingt ans de prison pour détournement de près de 50 millions de dollars, Vital Kamerhe, ancien directeur de cabinet et allié du président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi, a été « totalement acquitté » jeudi 23 juin en appel, a annoncé à l’AFP son avocat, Jean-Marie Kabengela : « Il n’y a pas de preuve contre lui. C’en est définitivement fini avec cette affaire », a-t-il déclaré. Condamné dans le même procès, l’homme d’affaires libanais Samir Jammal a aussi été « acquitté par la cour d’appel de Kinshasa/Gombe », a indiqué son avocat, Tshitsha Bokolombe.
Ancien président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, 63 ans, avait été condamné en avril 2020 à vingt ans de prison pour détournement de près de 50 millions de dollars alloués à la construction de maisons préfabriquées pour des militaires et des policiers, dans le cadre d’un programme qui devait lancer le mandat du président Tshisekedi. Cette peine avait été réduite à treize ans de prison en appel en juin 2021. Lors des audiences, ses avocats avaient dénoncé « un procès politique pour l’empêcher de se présenter » aux élections de 2023.
En décembre, la Cour de cassation lui avait accordé une libération conditionnelle pour raisons de santé, lui permettant d’effectuer un déplacement en France. Elle avait aussi cassé la condamnation à treize ans de prison prise par la cour d’appel, demandant à celle-ci, constituée d’autres juges, de rejuger l’affaire. En 2018, M. Kamerhe s’était désisté en faveur de M. Tshisekedi à la fin de la campagne présidentielle et, selon un accord entre les deux hommes, devait être candidat pour la prochaine élection, prévue fin 2023.
Le Monde avec AFP