Vital Kamerhe, ex-directeur de cabinet du président Félix Tshisekedi était poursuivi pour détournement. Sa peine de 20 ans de prison a été réduite à 13 ans avant d’être annulée.
En République démocratique du Congo, Vital Kamerhe, ex-directeur de cabinet du président Félix Tshisekedi a été acquitté ce jeudi (23.06.2022) par la justice. Poursuivi pour détournement d’argent public, Vital Kamerhe, également président de l’Union pour la nation congolaise, avait été condamné d’abord à 20 ans des travaux forcés,une peine réduite en appel à treize ans avant d’être annulée par la Cour de cassation et renvoyée à la Cour d’appel où il vient donc d’être acquitté.
C’est avec une grande joie que la nouvelle de l’acquittement a été accueillie au sein du parti Union pour la nation congolaise (UNC), dont les cadres et militants demeuraient convaincus de l’innocence de leur président.
La justice congolaise a finalement dit le droit, estime Delhomme Chubira, coordinateur national en charge de la propagande et la mobilisation dans la zone est. « Nous étions très traumatisés mais aujourd’hui nous disons merci au Seigneur Dieu. Nous disons aussi merci à la justice congolaise d’avoir dit le droit. Vital Kamerhe, je me souviens il avait dit que la justice divine finit par justifier le juste. La lutte continue », se réjouit ce cadre et collaborateur de Vital Kamerhe.
Nouveau procès
Du côté de l’opposition, on exige un nouveau procès où le président Félix Tshisekedi devrait également être entendu car, selon Prince Epenge, communicateur de la coalition Lamuka, le peuple congolais aurait été victime d’une escroquerie.
« La vérité doit triompher. Aujourd’hui le peuple croit maintenant qu’il a été victime d’une vaste escroquerie. Le régime de Monsieur Félix Tshisekedi Tshilombo s’était arrangé pour flouer le peuple, pour escroquer le peuple au travers du programme des 100 jours. Il faut que les responsabilités soient établies à tous les niveaux », insiste Prince Epenge.
Un procès très suivi
Vital Kamerhe avait été condamné à l’issue du procès dit de 100 jours. La justice l’avait considéré coupable du détournement d’environ 57 millions de dollars américains destinés à l’achat de maisons préfabriquées.
Son co-accusé, Sammih Jamal, homme d’affaires libanais, a obtenu la liberté provisoire depuis quelques semaines.
source : dw